Les sillons bleus

Les sillons bleus se perdent dans la brume du matin
Au loin, émergent des formes
en rien séparées du reste
l'eau, la terre et le feu
vibrent avec douceur
dans le silence frais de l'automne


Prix de la ville de Landerneau 2014 Salon Arz Ar Loar

Acrylique sur bois 60 x 43  Octobre 2013

Matinale Novembre 2013

Je ne peins pas des objets.
Le sujet et l'objet disparaissent
afin que la peinture soit un mouvement silencieux

jaillissant d'une conscience immobile
J'aime cet instant où tout est noyé de brume
Les choses sont fondues et semblent reliées les unes aux autres
La nature est vivante, vibrante
Elle parle en silence
Même la Présence est en paix
et semble émerger doucement de Cela

dont on ne peut rien dire


Acrylique sur bois 80 x 60 cm Novembre 2013


Les souches

acrylique sur bois  56 x42   Septembre 2013


Vertes vibrations

Ici, pas d'arrière ni premier plan
L'espace est appréhendé comme relatif et sans fondement

Les couleurs s'étalent de tous côtés en même temps

La brosse en mouvement danse en harmonie
avec les vibrations de la nature.
Je peins dans la peinture

Dans la fraîcheur de l'instant.



Acrylique sur bois 42 x 29 cm  Novembre 2013


AUTOMNE

L'onde reflète et sublime des teintes orangées
Qui se mêlent éclatantes au bleu vert plus tendre
Avant de glisser doucement vers des matinées givrées.



Acrylique sur toile  8F 46x38cm  Décembre 2013



Le Port de Daoulas
1 - esquisse


2- début peinture


3 - avant finitions


"Vue d'Artiste 2013"

Acrylique sur toile N° 10    55 x 46     Avril 2013


Embrasement de colline 

La prairie baignait dans la brume pâle du matin
Les herbes étaient noyées sous la rosée bleue
Tout était calme et encore endormi
L'air vif et frais emplissait mes poumons
Un court instant, le temps retint son souffle...
Puis soudain, un soleil rouge flamboyant
embrasa la colline

Et tout s'anima


acrylique bois 110 x 70  Février 2013

Embrasement de colline

Ce sont des formes sombres, épaisses et massives,
Teintées, au petit matin, du bleu du renouveau:
Des troncs dénudés, fiers et droits comme d'antiques guerriers.
Encore drapés de brume matinale et tout enveloppés de sérénité,
Ils s'élèvent en gardiens et veillent sur la rive
En jouant habilement de leurs reflets dans l'eau.
Tels des êtres d'un autre temps, ils regardent flotter les émotions fanées
Et écoutent dans le souffle léger du vent les bribes de la nuit passée.

C'est l'heure de la tendre quiétude,
Fraîche et parfumée de douces essences,
Instant magique, comme un prélude
Au retour du jour et à l'éveil des sens.

Soudain, une langue de feu orangée parcourt l'horizon
Elle embrase la colline et étend sauvagement son étreinte
De la racine des arbres à la pointe de leurs branches qu'elle teinte
Avec fougue et volupté de ses mille baisers brûlants.
Elle vire savamment du rouge ardent à l'orange éclatant,
Elle dévore sur son passage les silhouettes et les formes
Sans se soucier de distinguer les êtres, les charmes ou les ormes.
Son sillage chaud et caressant est comme un hymne à la passion,
Qui appelle l'onde si bleue et le feu du ciel à se rejoindre dans l'aube hivernale.

Le jaune orangé chaudement coloré plonge et se distille dans l'eau sans plus attendre,
Et le bleu glacé de la rivière lui fait dans ses bras de jolis refuges d'éclats mélangés.
En un instant, ils s'étreignent et se mêlent, ils s'imprègnent et s'entremêlent comme aimantés,
Puis intimement liés, ils se nourrissent et s'apaisent enfin, dans des nuances plus tendres.
Sur la rive, les chevaliers d'un autre temps ont à peine détourné leur regard végétal.
Ils sont les témoins discrets de ces mariages harmonieux où les contraires aspirent à l'Unité,
Et ils saluent, dans un sublime reflet, l'instant vécu dans toute cette réelle beauté.

Verlane Marmotin
06/05/13
 

M.LC

Sanguine sur papier   Juin 2013